Pourquoi la plupart des jeunes autour de moi fabriquent leur vélo, me parlent de marque de la grande époque du cycle à Saint Étienne, recherchent des pignons fixes, des cadres de pistes, les fabriquent parfois et recherchent des accessoires à la mode à l’époque de Bernard Thevenet ?
Cette mode des vélos de pistes dépouillés et utilisés en milieu urbain vient de New York où les coursiers des années 80 faisaient l’apologie de l’époque de Jacques Anquetil et du Tour de France. Nous les considérions alors comme ringard et sautions sur les tous nouveaux Mountain-Bike venus de Californie. Milan et l’Italie, autre pays de Vélo et de mode, a rejoint cet engouement, il y quelques années.
Depuis quelques années, la France redécouvre donc ainsi son patrimoine vélocipédique. Alors, pourquoi s’intéresser à ce sujet sur ce blog? Le vélo est dans l’air du temps. Velib est une réponse. C’est-à-dire un usage disponible et un objet partagé. Décathlon a fait un formidable travail pour proposer des bicyclettes pour tous les usages à tous les prix avec un design spécifique. Mais malgré cela, les jeunes d’aujourd’hui refusent ces vélos design et les usages prédéfinis. Des jeûnes gens, filles ou garçons utilisent ce genre d’engin manifestement peu adapté au relief et au climat parisien. Le succès d’un objet n’est pas lié à sa seule fonction et à son seul usage. Les dimensions symboliques sont importantes. Cette recherche de sens et de culture est connu dans la conception d’objet et l’on en a ici une parfaite illustration. Le modéle Décathlon via le Marketing intégrera un jour le phénomène Fixie le massifiera et le tuera.
Il est important que l’on à pas ici un simple déroulement d’un phénomène de mode. Ce qui me semble important dans la fabrication personnelle d’objet est l’illustration du refus de l’objet terminé et prédéterminé. C’est également là l’illustration de la fin de l’âge de la personnalisation ou de la customisation retardée pour entrer dans dans ce que nous pourrions appeler « l’âge de la post production par l’utilisateur » un « objet à terminer » que l’on peut aimer et adopter puisqu’il est issu de son propre travail. Cet également comme le remarque yoann en commentaire de l’article sur le MadAss, une forme qui fait sens, lisible, sans artifice. Ce design a donné une partie de son nom a NoDesign (le bon design est celui qui ne se voit pas) . Ces indicateurs illustrent un désir de retour à des liaisons justes entre les hommes et les objets qu’il utilisent. On ne peut pas se contenter de vendre des objets et des services en excluant les gens de ces mêmes objets, les résumant à être simplement des clients ou des utilisateurs.
Ces enjeux s’appliquent également au monde du logiciel, du web et des services et seront évoqués lors des entretiens du Nouveau Monde industriel 2009 au centre Georges Pompidou.
Comment