Pédagogies actives, fablabs, projets et innovations

Les principes de l’éducation et des pédagogies actives ont construit et inspirés ma pratique du Design et de l’interaction, il y a maintenant plus de 15 ans lors de la réalisation de mon premier CD-ROM autour des évangiles et de l’histoire de l’art.

Il est en effet admis que l’on retient 10% de ce qu’on lit, 20% de ce qu’on entend , 30% de ce qu’on voit, 50% de ce qu’on voit et entend , 75% de ce qu’on dit (ou écrit) , 90% de ce qu’on fait. Quand il y a mémorisation, on produit une émotion (réminiscence affective).

Cette émotion liée à la mémoire m’a toujours fasciné. Comment produira-t-on alors les émotions liées au Futur ?

À partir de ses observations, j’ai considéré que les techniques d’interaction étaient adaptées au développement des situations de mises en place du « faire », du « faire faire » et du « Faire faire pour faire comprendre ». Elle ont guidé les expositions, scénographies, produits, services ou dispositif éditoriaux et éducatif auxquels j’ai participé.

Ces approches pédagogiques je les ai subies à l’ENSCI et je les applique depuis toujours.
Au dela de l’École, elles ont un intérêt pour l’entreprise et la façon de conduire l’innovation et la conception de produit.

On comprend à partir de ces concepts la la puissance pédagogiques, mais aussi pour l’imaginaire des expérimentations, expériences, simulations, démonstrateurs, prototype issu de la culture du Projet ou des FabLabs.
On mesure comment notre éducation et notre recherche académique en sont éloignées. Y a t’il un rapport entre ce déficit de pratique expérimentale avec notre difficulté à innover en France ? (Transformer la recherche en situations, produits,services aux services des personnes).

On mesure également l’intérêt d’intégrer ses principes aux écoles d’ingénieurs pour qu’elles reprennent les chemins des propositions et d’un progrès humanistes. On mesure l’impasse dans lequel on place les formations techniques ou d’apprentissage alors qu’elles sont bien armées dans une pratique qui pourrait les mener elles aussi vers le supérieur.

Ces principes actifs illustrent aussi les désirs naturels des hommes d’émancipation qui est illustrée par les productions des Hackers, les SelfManufacturers et autres praticiens amateurs ou professionnels et qui produisent ainsi de la connaissance active.

Ces principes de « fabrications de questions » menant aux désirs de savoir et de connaissance sont nécessaires aujourd’hui pour nous préparer à demain.
Comment va t’on faire et enseigner les nouvelles formes éditoriales, les visualisations dynamiques de données, les nouveaux musées, les nouveaux objets, et les défis de la réparation de nos erreurs. Certainement pas avec la même éducation.
Ainsi, les principes des pédagogiques actives et pratiques que l’on retrouve dans le projet de design, et dans les FabLAbs, sont un enjeu.
Les dérives narratives de la publicité, de la communication, du design de Service, le Storytelling, la spéculation théorique sans mise en pratique nous éloignent de la nécessité de faire que les hommes soient acteurs de ce qu’ils apprennent, de ce qu’il utilisent, de ce qu’il achètent, de ce qu’ils sont.

La mise en place de ses modes d’apprentissages et de partage actif sont une condition de la transdisciplinarité nécessaire a la démarche de synthèse créative qui permettra à nos idées, nos produits et nos actions et propositions d’être attractives, adéquates, partagées, sociales et innovantes.

Pour continuer
http://www.missionfourgous-tice.fr/pratiques-innovantes-a-l-ecole pratiques innovantes a l’école Via Michèle Drechsler sur Twitter.
Internet est un jeu d’enfant. Nicolas Colin sur le Blog d’Henri Verdier
Les petits débrouillards Association populaire scientifique à la pointe des démarches actives d’expérimentation
Mais également John dewey et Celestin Freinet.

1 Comment

  • Thèves-Engelbach
    Bonjour Jean-Louis, Dans le cadre du projet PFCSCL, qui avance bien, j'envisage d'ajouter une activité d'entreprise d'insertion par l'économique pour les jeunes désorientés sortis du système (de tous les systèmes) et les élèves en risque de décrochage. A l'évidence ils ont plein de talents, mais qui ne sont pas valorisés. Voudrais-tu m'aider à concevoir un programme ambitieux pour ces jeunes, où la formation serait intimement mêlée au faire, être, bref à l'expérience, et tout ça avec du fun ? A + j'espère, Béatrice

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