La visiophonie (Matra datavision -CNET) vers 1970
Usage, Technologie et Design – Collection Historique Orange
2 ans après le brevet du téléphone par Alexandre Bell, les revues scientifiques théorisent déjà la diffusion d’images. La plus célèbre de ces visions est celle des français d’Albert Robida et Philox Lorris qui qui décrivait en 1890 dans « Le Vingtième siècle. La vie électrique » les usages des technologies en 1955. Notamment, le téléphonoscope – un appareil qui est capable de transmettre des images dont les fonctions annoncent la télévision moderne, le magnétoscope et les webCam .
La première transmission de téléphone video public (mécanique et electro mécanique) a lieu en Allemagne en 1936 opérés par la German Reichspost (Poste ) entre Berlin and Leipzig. En 1964, les Bells Labs d’AT&T dévoilent le PicturePhone. Des démonstrations seront réalisées à Disney Land et aux expositions mondiales de 1964 à New York World et de 67 au Canada. Le picture phone d’AT&T’s sera cependant le symbole des grands échecs technologiques par manque d’usages et d’intérêt du public. Cet échec a cependant fait progressé de façon significative la connaissance des sciences télécommunications dans plusieurs domaines. Avec le développement des télécommunications dans les années 70, quelques pays se lancent dans l’aventure. En France, les Premières études et applications pour la visiophonie, sont réalisées par le CNET (Centre National d’Étude des Télécommunications aujourd’hui OrangeLAb) et France Télécom (Orange). Le fabricant d’électronique Matra propose ainsi un visiophone. Le CNET et Matra imagine un usage initial pour le secteur des entreprises, pour être ensuite suivi par une utilisation personnelle à domicile. Son coût unitaire estimé en 1971 était l’équivalent de 325 euro, avec un abonnement mensuelle de 3,35 euro. Les premières applications commerciales de visiophonie n’apparaîtront qu’en 1984. Une importante expérimentation eu lieu a Biarritz; 1 300 foyers, 150 lieux institutionnels et 50 sites promotionnels ont été connectés à la fibre optique. Celle-ci leur offrait 15 chaînes de télévision, le téléphone, le Minitel, la vidéo à la demande et le téléphone avec image grâce au fameux visiophone.
Les succès ne seront au rendez-vous, car les débits (2 Mbit/s) exigés pour transmettre l’information vidéo et audio avec qualité ne sont pas au rendez-vous. Ces problèmes seront résolu par les algorithmes de compression de codage et de compression des images moins coûteuse que les infrastructures et qui feront véritablement chuter les prix.
Quelque soit le nom qu’on lui donne : telectroscope, telephonoscope , Picturephone, Lumaphone, vidéophone, le rêve de parler et de voir ses interlocuteurs ont fait rêver la science-fiction et la science sans toujours rencontrer l’intérêt du public
C’est finalement, avec le développement de l’internet et de la téléphonie mobile que les usages de la visiophonie ont véritablement décollé.
Les essais ont été nombreux, mais finalement assez proches de la vision des auteurs de « Vingtième siècle. La vie électrique » l’avait imaginé…
1 Comment