Jean Louis Frechin a été invité à participer au cycle de conférence pour l’Institut Français Milano.
New Green Bauhaus
Faire bien avec peu
« En Europe, le design est un de nos biens communs.
Pour les designers français, l’Allemagne est notre père avec le Bauhaus et Ulm, l’Italie est notre mère de la renaissance italienne aux théoriciens du design italien des années 70, l’Angleterre est notre oncle étrange et pragmatique avec William Morris et Jony Ive. Le nord de l’Europe est notre professeur d’artisanat.
Le Bauhaus est une école de la révolution industrielle de l’énergie mais désormais le résultat de ses travaux est désormais quelque chose de beaucoup plus grand.
Ce mouvement et des satellites ont créé l’esthétique du XXe siècle.
L’architecte italien Denis Santiachiara au Salon des Artistes décorateurs 1988 à Paris nous rappela que la renaissance italienne nous a révélé combien la nature est belle et source d’inspiration.
Son but était de montrer à l’humanité combien la technologie est belle et source d’inspiration.
Nous vivons actuellement une nouvelle révolution industrielle avec le monde ultra connecté. Cependant, la révolution de la technologie numérique n’a jamais conduit à des réflexions esthétiques comme l’a fait le bauhaus.
Nous vivons cependant un profond changement de paradigme qui va au-delà d’une simple révolution socio-technique. Une ère de changement majeur pour se soucier de l’environnement et du climat. – Non pas ce qui nous entoure, mais ce dans quoi nous vivons, dont nous faisons partie.
Aujourd’hui, la nature n’existe plus. Nous avons changé la nature au fil du temps, comme les Néerlandais l’ont fait en Hollande.
Le design est entre les gens, la science et la société mais aussi totalement immergé au milieu de l’environnement.
Dans cette nouvelle Nature Humaine, nous devons inventer la symbiose entre l’Homme, la nature et la techno… pour montrer comment elle pourrait être belle, juste et bonne. Proposer une croissance qualitative comme celle du designer jean marie Massaud en parle dans l’exposition Designer(s) du Design.
Pour cela, je pense vraiment qu’un nouveau Bauhaus serait de créer la représentation et les formes de cette nouvelle symbiose.
Pour cela, son but doit être la transdiciplinarité, bien au-delà des spécialités pour faire face à l’inconnu.
Pour faire le bien avec moins, « avec et contre la technologie » comme l’a dit Nagy Mohalogy. »
Mes propos lors de conférence numérique « A New European Bauhaus : France » aux côtés de Constance Guisset, Dominique Sciamma et Philippe Tabet, et organisée par l’Institut français de Milan et la Triennale Milano.
Merci Linda Marchetti et Marco Sammicheli