“Le seul endroit ou l’on ne peut copier la Silicon Valley, c’est dans la silicon valley elle même…” dit-on en Californie
Alors, Une “valley” ou des “Salons” pour Saclay ?
Pourquoi faire référence aux mêmes concepts, et ce, de façon récurrente. La France est pas l’Europe, nos vallées sont des plateaux, et nos singularités nous étouffent. Pour nous remettre en marche, les “salons ” des lumières du futur devront être d’une autre nature et répondre à d’autres nécessités. Nous avons la recherche, nous avons les grandes entreprises, mais nous avons perdu la créativité. Nous ne faisons plus rêver!
Nous ne savons pas transformer les technologies en opportunité sociales. Nos entreprises n’arrivent plus proposer des usages désirables des technologies au grand public.
L’époque est à l’imagination d’autres modèles, agiles et légers; des réseaux de constellations de “salons de création pluridisciplinaire” centrées sur ce que nous avons oublié : invention, conception innovante, imaginaire et esprit d’entreprendre ouverts sur la société et parmi les hommes. Comprendre, expliquer, découvrir n’est pas innover. Il faut lisser et réinventer le passage des labos aux propositions de produits et de pratiques. Notre enjeu spécifique est de réapprendre à être des créateurs. N’est-ce pas notre histoire ?
La finalité des technologies doit être repensée. Nous saurons alors imaginer avec elles, le chemin de la société, du grand public et des produits, services et pratiques adéquates, soutenables et désirables. Le design nous y aidera…
billet publié sur RSLN, Regard sur le numérique, le magazine de la culture numérique publié par
Jean-Louis,
je suis tout à fait d'accord avec toi. Malheureusement au delà de repenser l'industrie il faut également repenser le système éducatif où la négation de l'échec est la loi: il faut être le meilleur, ne pas faire d'erreurs, robotisation de la performance individuelle! Reproductibilisation des décisions: il y a un problème créons un comité!... histoire de diluer la responsabilité en cas d'échec! etc.
On ne progresse pas sans échecs! la créativité contient sa part d'échec, de tâtonnements, d'intuition, d'improvisations, comme l'enfant qui apprend à marcher. Einstein disait: insanity. Doing the same things over and over and expecting different results".
Picasso ne disait il pas "j'ai toujours voulu garder la créativité de l'enfant qui est en moi".
Nous sommes trop sérieux. Nous voulons trop bien faire trop tôt. Et du coup nous ne faisons rien!
Nous produisons de la connaissance, pas des innovations malheureusement! Yves Dubreil disait récemment à Grenoble: "la recherche c'est dépenser de l'argent pour avoir des idées. L'innovation c'est utiliser ces idées pour créer de la valeur!"... Finalement comme le disait la pub: "en France on n'a pas de pétrole mais on a des idées"... mais visiblement ça ne suffit plus!!
Édouard.