Différence entre bon et mauvais design !

Le site UseFull Usability est édifiant. A partir de mots inventés et nouveaux, il nous ré-explique l’histoire du bon sens et du design européen. A l’arrivée cette démarche d' »Usability pull » produit du design triste, de ‘l' »innovation death » et me donne le sentiment que l’utilisateur est traqué et ciblé comme un gibier… 

Le Web est un objet dont ce sont saisis les ergonomes, user experience et autre « scientists ». A partir de travaux de gourou comme J. Nielsen et Don Norman, ils dictent et imposent ce qui est bon ou pas.

A lire : Perceived Affordance, Usability and Online Sales:

Selon William Gaver, il existe trois catégories d’affordance:

  • Perceptible
  • Fausse
  • Caché
Ce site a des affordances perceptibles

>

Ce site a de fausses affordances

>

Ce site a des affordances cachées

 
L’article commente le pourquoi du comment et recommande de faire appel à un expert de l’usabilité. Dans tous les cas, ces sites sont moches, ne reflètent pas la marque, les produits et un commerce de qualité. en Europe, la sophistication, la qualité est une obligation et un standard. Pourquoi je suis effrayé par ces pratiques. Il faut bien sur faire des outils exploitables avec une qualité d’expérience opératoire. Mais ce type d’approche ne doit jamais être le préalable ou l’objectif à la conception d’un service, mais une des composantes. C’est rassurant de penser l’inverse et de se réfugier dans un prêt à penser qui vous tueras à terme. «j’ai bien fait puisque mon site est utilisable» On risque ainsi une  » Usability push qui est aussi mauvaise au final que le «techno pus« ou le «market pull«. Cette approche pseudo analytico-neuro-cogno- d’expert de la lubrification est en train de tuer le web et les possibilités innovantes d’inventions de nouveaux dispositifs.

Ces tristes « sires » polissent la médiocrité du « only market centred » ou du « Customer Centred Design » en prétendant penser et tout faire pour le « User », objet de toute les attentions. Tout est bon pour mieux le cerner, on le «eyetrack», on lui raconte des histoires (storytelling), mais on lui parle très peu d’innovation, de séduction, de qualité servicielle, sensorielle, sensible,de confort, de véritable bénéfice ou des dimensions artistiques du produit qu’on lui propose.
Un consommateur passé à l’acte devient un utilisateur, et c’est donc l’objet de tous les fantasmes. Un humain n’est-il que cela ? Le marketing parle de «Customer Centred Design«, l’agence Ideo, nos amis britanniques et les ergonomes parlent de User Centred Design. Devant, les limites théoriques de tout cela, ces acteurs du UCD parlent désormais de Human Centred Design (Ideo, société française d’ergonomie, expert de l’usabilité, etc….). 

Un consommateur, c’est d’abord un humain, il faut le considérer comme tel. Et si on se concentrait sur des fondamentaux simple
– Les humains d’abord
– La création nous aidera toujours
– Le désir est important
– l’Art de la conception dépasse la simple addition d’observation et de correction. 
– Ceux qui ne sont pas leader doivent innover
– Les leaders doivent préparer le coup d’après
– Les designers et les graphistes doivent prendre leurs responsabilités car cette situation, ils en sont pour part la cause.

Le web, n’est pas une maladie et  il faut effectivement considérer qu’un site soit utilisable ce qui semble un devoir évident pour tout concepteur. L’excès de théorie et d’approche de ce type peut produire des ravages sur les entreprises peu tentées par l’innovation, l’invention et la création. Je rappel que l’innovation et être malin est le moyen qui permettra à des jeunes pousses et à des mastodontes moribondes de rebondir et de survivre.

Le Guru de l' »usability » Don Norman semble également réfléchir à une évolution de sa pensée lors d’un atricle récent ou il disait que les designers n’avaient jamais produit d’invention et de valeurs. On peut dialoguer sur la valeur du design et il n’a pas tout a fait tort.

Par contre, les consultants en «usabilité» n’inventent rien, c’est certain .

7 Comments

  • Il y a une différence entre optimiser l'utilisabilité d'un site et établir une règle de conception "toute ergonomique" !
    Effectivement, je constate que les sites montrés en exemple par les "gourous" ont tendance à tous se ressembler à force. A l'inverse les ergonomes un peu plus impliqués sur le terrain auraient plutôt tendance à laisser le créatif faire son métier.

  • jean-Louis Frechin

    Bonjour Mael, Je suis d'accord avec vous. j'ajouterai que l'usabilité evite souvent de se poser les questions essentielles. Elle est importante, comme une visite prevol en avion. Elle n'est ni l'avion, ni sa conception. Notre pays cartésien et très centrée sur les sciences humaines adore ces approches car cela mets l'art en règle et en explication. (ps: une partie de nos objets sont à l'expo paris design en mutation au super musée Electropolis de Mulhouse)

  • Voilà une nouvelle occasion d'aller au musée :)

  • Je partage assez bien tes idées sur le rapport ergonomie / design. Le coeur du problème est qu'en France particulièrement la conception n'est pas du ressort du designer mais de l'ergonome ou du chef de projet. Or s'il y a une étape du processus qui relève bien du design, c'est la conception des wireframes, story-boards etc. Du coup, le designer est dans le meilleur des cas un peintre en bâtiment ou un styliste... Second souci c'est que le professionnel ergonome porte une ambiguité car c'est lui définit l'usage et qui à la fois l'évalue (il est juge et partie). Or la définition de l'usage, c'est le terrain du designer. Par ailleurs, je pense que l'observation (ethnographique) des usagers est en soi plutôt un bon principe, mais que là où le bât blesse c'est dans l'interprétation. Je trouve ridicule de me faire expliquer par un chef de projet comment je suis censé opérer les choix de design. Pour moi, le métier d'architecte de l'information, ou de concepteur ou de ce que vous voulez - dans le contexte du web - doit disparaître et se fondre avec celui de designer. Il me semble que la profession est de mauvaise foi en prétendant faire du design tout en séparant ces dimensions. C'est le développement de pratiques spécialisées qui a permis cela. Et je suis d'accord lorsque tu dis que le design d'un site, ce n'est pas son caractère purement utilitaire mais aussi le désir qu'il suscite.

  • Toukette
    "Le coeur du problème est qu’en France particulièrement la conception n’est pas du ressort du designer mais de l’ergonome ou du chef de projet." La conception doit être du ressort des métiers qui s'intéressent à la finalité de la conception.. l'utilisation! Concevoir oui mais pour qui? Pourquoi? Comment mon produit va t'il être utilisé, par qui? Comment les utilisateurs vont t'ils interagir avec le produit. Qu'est ce que ce produit va susciter chez eux? C'est toutes ces questions que nous nous posons dans notre pratique d'ergonome. Le fait que nous soyons concepteur ne me choque pas. Après, il est clair que vous pouvez beaucoup nous aider sur les questions d'esthétisme, de sensiblité utilisateur etc.
  • Toukette
    En fait, je viens de relire mon commentaire, je ne l'ai pas vraiment mis en lien avec l'article, j'ai focalisé sur le commentaire précédent, désolée. Pour rejoindre ce que vous disiez, effectivement créer de nouvelles expériences utilisateur et dépoussiérer les interfaces web est une très bonne idée. En revanche, l'utilisabilité doit rester la priorité n°1. Pourquoi? Parce que pour les interfaces grand public, elle garantit l'adaptation au plus grand nombre. Pour les interfaces professionnelles, elle garantit une meilleure efficacité d'interaction (dans certains domaines à risque ça peut s'avérer très important!) Le design, jusqu'à preuve du contraire, n'offre pas ces garanties qui sont pourtant fondamentales, dans notre société en tous cas.
  • Chère Claire. Votre commentaire appelle à une réaction. En effet, l’ergonomie, et je pèse mes mots est un «soucis majeurs» pour l'industrie et la recherche française, aujourd’hui. C’est une discipline proteiforme surproduit par l’université comme discipline de SHS «utilitaire et employable«. Elle est constitué comme une sorte de secte, spécifiquement en France, truffé de certitude qui a un gourou cherchant reconnaissance. ««Il faut citer Jacques Christol qui a été le premier ergonome praticien vivant de son activité de conseil auprès des entreprises, à partir du début des années 1970, et a été le seul président ni universitaire ni d'un organisme public de la Société d'Ergonomie de Langue Française SELF de 1984 à 1987. Il a contribué à la mise en place de la méthodologie d'intervention utilisée aujourd'hui par la plupart des ergonomes praticien«" L’ergonomie cherche a compenser l’attitude très TechPush de la production française. elle est don contre-nature et n’a pas produit apres plus de 40 d’existences de preuves d’une création de valeur importante mais de quelque améliorations. (en ergonomie du travail en majorité, qui est critique et indispensable) Vous avez fait des produits utilisables que personnes n'achètent avec de formidable méthodes scientifiques, durant les dernières années, dans le monde Hihtech. Ces produits ne sont pas désirables, pas séduisants, et ne marchent donc tout simplement pas au sens ou l’entend Steve Jobs. (design is not look, design is not feel, design is how it work) La tendance a tout vouloir comprendre avant de faire en France «scientifisation de l’utilisateur» conduit a faire de l'utilisabilité, de l'ergonomie un mode de conception. C’est une erreur stratégique magistrale. ""La conception doit être du ressort des métiers qui s’intéressent à la finalité de la conception"" Quelle certitude. Quelle est la finalité de l’innovation, de l’iphone, d’un ordinateur. nou sn’avons pas a décidé des usages pour l’utilisateur. c’est bien ce que le web nous as appris, non ? L’important, aujourd’hui c’est que devons nous faire, certainement pas le comment. Un OS sans vision, sans code, sans interface, sans expérience et seulement avec de l’utilisabilié: c’est quoi ? Voila peut être pourquoi nous n’avons pas de produits innovants et désirables en France depuis longtemps. A être trop intelligents et savants, nous en somme devenu chiants. Nos différents champions de la High tech grand public en sont tous MORTS. (Alcatel mobile, Sagem Mobile, Thomson Multimedia), les suivants ne sont pas là….. L’ergonomie c'est au départ adapté l'homme a la machine pour le rendre productif . Les racines du Design, que vous ne connaissez manifestement pas bien, vous enrichiraient certainement comme ergonome. En effet le design est né de la nécessité d’un rapport intègre entre forme, fonction et pratiques. Le design semble au regard de son histoire beaucoup plus humanistes, créatifs et ambitieux que vos polissages de sites tristes et utilisables. Je ne suis pas sur que la France redevienne un pays innovant avec ce type de déclarations pour le moins " peu ambitieuses«. "Le design, jusqu’à preuve du contraire, n’offre pas ces garanties qui sont pourtant fondamentales, dans notre société en tous cas." Résumer un utilisateur a des méthodes pour l’interfacer avec des systèmes marchands et demander des garanties face à la complexité des individus: cela m’interpelle….. Il n'y a pas d'ergonome chez Apple, beaucoup chez FT. Le CD-Rom du Louvre s’est fait avec des designers. Flickr a une "utilisabilité" déplorable mais a révolutionné le Web. Office 2007 a été produit avec les meilleurs gourous de l’usability………… Votre vision du design est enrichir ainsi que la notion complexe et philosophique d’«esthétique» Faire des chaussures avec lequel je peux marcher est un dû fondamental, pas une ambition. La stratégie du chausse pied, n'a jamais fait de belle chaussure. vouloir faire que l’on puisse marcher avec des chaussures, n’a jamais fait de bonnes chaussures Un ergonomie aurait-il pu inventer des escarpin ou tongles: non, l’imprevu et le risque créatif n’étant pas mesurable. Adapter un produits a l’homme pour un usage unique sans symboliques et dimensions plastiques s’appelle faire une prothèse. Une recette n’est pas un plat gourmand…. Faire un produits ou un service consiste à être choisi et préféré dans une offre multiple aujourd’hui. L’ergo est une conception de procreation, je préfère la voie de l’amour. PS: nos amis américains semblent revenir en arrière de l’hystérie «Usability". Aujourd’hui la mode est plutôt a la conception agile, celle du design et des ingénieurs software moderne Amicalement Jean louis F

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