1896 Appareil cinématographique réversible | Pathé Frères | Saudade du Futur

1896 Appareil cinématographique réversible \ Henri René Bünzli et Pierre Victor Continsouza – Pathé Frères

Le Cinéma, une technique devenu un art

La présentation du cinématographe Lumière en 1895 marque le début d’une nouvelle ère dans l’histoire de l’image animée. Ce qui aurait pu n’être qu’une curiosité scientifique de plus, héritière de la chronophotographie de Marey, devient rapidement une véritable attraction dont la notoriété repose toute entière sur la fascination pour un mot : le cinéma. Dès lors, la course
à l’équipement et aux inventions commence et l’on voit fleurir un peu partout des machines aux mécanismes parfois ingénieux, souvent extravagants. Ces appareils sont alors bien plus importants que le contenu des films qu’elles permettent de projeter. Car avant d’être un art, le cinéma fut une affaire de technique, qui attire dans ses rangs des hommes venus d’horizons différents : scientifiques, industriels ou hommes d’affaire. Pendant plus de 30 ans, les mécanismes ne vont cesser de se perfectionner et se diversifier, le cinéma parlant venu d’Amérique mettra fin à ce foisonnement innovant et structurera le marché. La caméra réversible de Pathé Frères est destinée à enregistrer des scènes animées, mais également à projeter des épreuves positives, en intervertissant l’objectif de prise de vue et l’objectif de projection. Il réunit l’avantage de pouvoir se charger à la lumière. La disposition de l’appareil assure la parfaite régularité des images obtenues. Cet appareil ne fait usage que de mouvements circulaires ; il est indéréglable et permet de prendre un nombre illimité d’images par seconde, sans nuire à leur régularité, sans occasionner aucune usure et d’une manipulation très douce.
Vers le 7e art…
En mars 1897, Georges Méliès crée son propre studio. Il se consacre alors au spectacle, à la prestidigitation et à l’illusion. À l’affût de tout ce qui peut devenir un spectacle, Méliès sort fasciné de la première séance du cinématographe. Persuadé que cette découverte pourra être un tremplin réel de l’illusion, il veut l’acheter. Le refus de Lumière le déçoit et l’oblige à construire lui-même sa propre caméra. Les commandes de films affluent et Méliès plante au milieu de son jardin une grande salle vitrée qu’il baptise « atelier de prises de vues cinématographiques où nous pourrons aller sur la Lune ».

Musée des Arts et Métiers

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